Petit démon sur mon épaule // Nathan

@Nathan Hargreeves & @Achil Danaé

petit démon sur mon épaule

Une nouvelle évolution d’un pouvoir que je pensais inoffensif pourtant. Comment lire les auras aurait pu se montrer si destructeur, si dangereux ? Programmé pour faire souffrir, pour laisser la partie démoniaque grandir, encore et encore, sans jamais cesser de prendre du terrain. Cette idée, elle me donne envie de frapper du poing, de demander des réponses. Ne suis-je pas à moitié sorcier ? N’aies-je pas, également, du sang autre que noir et puant, dans les veines ? Si, bien sûr que si. La preuve en est avec cette capacité inoffensive qu’est, de lire les pensées des animaux. Et le plus risible, c’est que cette évolution, elle a été dévoilée devant la Source elle-même, lui montrant davantage de possibilités, davantage de choses que l’homme pourrait exploiter. Je suis dans une merde royale et ça, j’en ai parfaitement conscience. Heureusement, j’avais croisé Erebe ce jour-là et j’avais fini par oublier, quelques heures, mes soucis en échange de ses baisers.

La nuit n’avait pas été que conneries et énervement, que du contraire…mais ce soir, c’est une autre histoire. La nuit tombe déjà alors que je remballe le matériel de photographie, dans ce quartier mal famé. Le directeur d’une boite de mannequinat avait décidé d’utiliser les tagues et débris, pour mettre davantage de profondeurs dans ses photos. Bien sûr, je n’étais pas pour, mais j’avais fermé ma gueule et pénétré dans ces lieux énervants à souhait. J’avais travaillé durant plusieurs heures, avec des mannequins capricieux et chiants à mourir, se plaignant de tous et de rien. Si seulement j’avais pu leur arracher la tête, ça aurait été plus facile…mais autant éviter de perdre un gros contrat qui me rapportera pas mal d’argent en très peux de temps. Encore quelques photos et je serais débarrassés d’eux. Donc, j’ai patienté et ce, jusqu’à ce qu’ils partent tous et que je récupère le chèque aux trois zéros.

Soulagement venu s’insinuer dans mes tripes, j’attrape mon sac et me dirige vers mon SUV noire, du moins, jusqu’à ce qu’un sifflement résonne derrière moi et me fasse soupirer. « Et mec, jolie bagnole que tu as là…et si tu nous refilais les clefs pour qu’on fasse un tour ? » Il fallait s’y attendre…j’attire les emmerdes comme une mouche. Passant une main dans mes cheveux, je me tourne lentement vers les trois hommes à l’aura sombre et répugnante. Eux, ils ont déjà une place toute prête en enfers, sans nuls doutes. « Et si tu allais te faire foutre plutôt ? Non parce que, là, j’ai clairement pas passé une bonne journée chéri, alors m’emmerde pas. » Face à mes mots, l’homme du milieu se crispe de dégout à l’appellation « chéri » Un homophobe en plus ? Super, lui, je veux bien lui casser la gueule quand il veut et où il veut…

« Et connard, t’as cru que j’étais un pd comme toi ? File-moi tes clefs ! » Et maintenant, il sort un couteau. Je ne bouge pas, me contente de prendre un air exaspéré. Ne pas craquer, ne pas craquer, ne pas craquer…Je pourrais aisément les mettre KO d’un simple mouvement, d’un simple regard. A la place, je tourne le dos aux trois hommes et ouvre mon coffre pour y balancer mon sac. Bien sûr, les cons sont totalement perturbés par mon manque de réactivité, ce qui n’est pas étonnant. « Je vous conseille de partir, avant que je ne perde patience…chéris. » La phrase de trop car les pas s’approchent. Un seul a les couilles de venir, sûrement le mec au couteau. Roulant des yeux, je me tourne vite vers lui et lui brise le bras quand il tente d’utiliser sa lame avant de le repousser et de le voir s’écraser au sol.

Ne pas craquer....ne pas craquer...

@Achil Danaé & @Nathan Hargreeves

petit démon sur mon épaule

Je laisse le corps de l'homme tomber au sol dans la ruelle, raide mort. Le sourire aux lèvres et le pantalon sur les genoux, le visage de ce dernier est complètement déformé par la joie. Pas la joie de mourir, non mais par celle d'avoir pris son pied une toute dernière fois. Je ne suis pas totalement un monstre au final, mes victimes partent généralement sans aucune souffrance bien au contraire. Mourir de la main d'un incube vaut mieux que de mourir de celle d'un vampire ou de tout autre démon se nourrissant d'eux, comme moi. Cet homme avait eu de la chance de tomber sur moi plutôt que sur quelqu'un d'autre, surtout dans cette partie de la ville où le taux de criminalité crevait le plafond.

Les morts et les disparitions sont fréquentes ici et ce ne serait pas le seul cadavre qui serait découvert demain matin dans le coin, c'était une certitude. J'allume une cigarette et avance dans la pénombre à la recherche d'une deuxième proie, la première m'ayant quelque peu laissé sur ma faim. Je me stoppe net et tire une bouffée de tabac lorsque j'entends résonner une voix non loin de moi. Celle d'un homophobe à en juger par ce qu'il dit. Ma prochaine cible. Ce soir, je coucherai avec un homophobe et en débarrasserai la terre définitivement. Démon ou non, s'il y a bien une chose qui m'énerve dans ce monde, c'est l'intolérance. Et aussi les paquets de chips remplit d'air pour donner l'illusion qu'ils sont pleins mais ça, c'est une toute autre histoire.

Je me dirige désormais en direction des voix lorsqu'il me semble en distinguer une de familière. Quatre silhouettes se dessinent face à moi alors que je m'approche d'elles. Je vois rapidement qu'il s'agit d'Achil, ce demi-démon qui lutte contre ce côté en lui de toutes ses forces. Le jeune maîtrise l'un des hommes en quelques secondes et je souris en voyant ça. Mon sourire s'élargit encore plus lorsque j'entends son os craquer sous la pression, le mortel désormais au sol. M'attendant à voir un massacre, je vois le demi-démon s'arrêter dans son élan au lieu d'achever sa victime ce qui ne m'étonne qu'à moitié tant il essayait de contrôler cette partie de lui au lieu de la laisser s'exprimer pleinement. J'avais une toute autre opinion sur le sujet, il devait se laisser aller et exprimer pleinement son potentiel.

Je jette ma cigarette, c'était le moment de lui donner un petit coup de main. Je me change en brume avant que l'un d'eux ne puissent me voir et flotte jusqu'au brun. Restant sous cette forme, presque invisible, je me positionne derrière lui et approche ma tête de son oreille pour lui murmurer d'une voix chaude et suave. « Fais-le ... » Je concentre mon attention sur l'un des mortels encore debout et libère une dose de phéromones, en grande quantité pour l'attirer jusqu'à moi. Ne voyant qu'une légère fumée postée derrière le sorcier, l'homme s'approche néanmoins, tombant dans le panneau en beauté. Il n'y a plus qu'à espérer qu'Achil tombe lui aussi dans le panneau en voyant en lui une potentielle menace s'approchant pour l'attaquer. « Tu te sentiras tellement mieux après tu verras ... laisses-toi aller.» murmurant de nouveau à son oreille comme si j'étais sa propre conscience.

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petit démon sur mon épaule

Ne pas craquer…ne pas craquer…ne pas laisser l’obscurité venir ronger mon âme, cherchant à me faire plier le genou pour embrasser cette partie de moi. Féroce, impitoyable, virulente. Comme mon géniteur, en quelque sorte. Je refuse de lui ressembler, de donner raison à ceux qui m’ont, un jour, murmuré que je deviendrais comme lui. Non, je m’y refuse. Je m’accroche à l’idée de ne la neutralité, à cette nuance de gris me laissant maître de mon destin, de mon existence. Parce que je déteste perdre le contrôle…je déteste me dire que je n’ai pas les rênes de ma vie, du chemin que je compte emprunter. Mais ce soir, c’est compliqué, véritablement. Prenant une grande inspiration, je tente de calmer le sang qui pompe dans mes veines, trop rapidement, me tentant vers l’adrénaline d’un combat qui n’a rien d’équitable. Ces hommes n’auront pas une seule petite chance contre moi, et les tuer reviendrait à m’accabler.

Ecoutant les gémissements de l’homme à terre, je pousse un soupire évident, observant les deux autres avec attention. Je ne la sens pas, la présence qui se faufile vers moi comme un serpent dans l’ombre. J’entends la petite voix murmurer à mon oreille, comme une chanson venue d’ailleurs, des tréfonds d’une âme perfide. Je me crispe lentement, cherchant à éteindre cette voix sans vraiment y parvenir. Une sensation de malaise s’empare de mes tripes, ma petite voix résonnant en moi, me disant que ce n’est pas normal, que ce n’est pas quelque chose de…basique. Non, il y a un piège, un piège dangereux qui se tapis dans l’ombre et que je ne peux pas forcément voir. Peut-être qu’il vient de moi-même, ce piège ? Peut-être que je suis ma propre menace ? Ou pas…Serrant les dents, le second approche et je réagis, trop vite sûrement, trop instinctif…

« Tu t’arrête sinon tu vas le regretter. » Grognais-je férocement. Déjà, l’aura de l’homme se module en des filets invisibles et sombres, venant caresser sa gorge et se serrer lentement, doucement. Assez pour l’arrêter dans son geste, lui couper le souffle. Il porte ses mains à sa gorge, cherche à desserrer ce qu’il ne peut pas toucher. Je l’étouffe avec sa propre essence, ses propres pêchés et il en a énormément…plus la personne est mauvaise, plus l’aura est destructrice…et quand un démon se présente, ne possédant pas d’aura, c’est la mienne qui vient en œuvre et je déteste la vision qu’elle m’offre. L’homme se débat et ça en est presque une jouissance, alors que mes iris deviennent un peu plus sombres se rétractent. Le second approche, la même menace l’attrape et il se retrouve également à manquer d’air. « Les humains sont parfois si stupides…quand je dis on ne bouge pas..alors, on ne bouge pas. »

Marmonnais-je, le cœur tambourinant dans ma poitrine, encouragé par cette voix que je ne connais pas spécialement. Mais quand un des hommes s’effondre, je me reprends et, brusquement, relâche la personne. Ils respirent encore tout les deux, mais ils ont perdu connaissances. Serrant les dents, je tremble légèrement pour des raisons absurdes…la colère, la frustration, la rage. Je me retourne, cherchant des yeux un fantôme, ne voyant qu’une légèrement brume. Pour attaquer, je dois voir… « Où es-tu sale bête. » Annonçais-je, étant persuadé que cette voix, me murmurant, me poussant, ne vient pas de nulle part.

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L'idée que j'ai eu semble marcher à merveille puisque le voilà entrain de faire exactement ce que j'espérai. Les deux hommes encore debout semblent être étranglés par une force invisible ce qui me remplit de joie. Un sourire sadique sur le visage tandis qu'ils agonisent devant moi, Achil stoppe néanmoins son geste et laisse les deux vauriens inconscients sur le bitume. C'est un début mais ce n'est pas ce que j'avais en tête. Il fallait qu'il finisse le travail maintenant. Qu'il embrasse les ténèbres en lui une bonne fois pour toute et qu'il se révèle aux yeux de tous. A ses yeux également. Il peut lutter tant qu'il veut, cette part d'ombre fait partie de lui et reprendra bientôt la place qui lui revient dans son corps et son esprit.

Il se tourne vers moi, comprenant que cette petite voix qu'il entend n'est pas dans sa tête mais belle et bien réelle. C'est qu'il est futé en plus d'être puissant … et canon. Car oui, en temps normal j'en aurai fais mon quatre heure sans hésiter mais j'avais d'autres plans pour lui ou plutôt, la Source en avait et je l'aidai dans sa quête, cherchant le moyen de me faire bien voir de cette dernière pour m'attirer sa confiance et lui planter un couteau dans le dos dès que l'occasion se présentera.

La brume se dissipe et je reprends mon apparence devant l'hybride, un sourire toujours dessiné sur les lèvres. « Sale bête ? Outch, ça fait mal ça. » Lançai-je en riant doucement. La soit-disant bête n'est pourtant pas celle responsable des trois hommes à terre … je peux tout aussi bien pu lui retourner le compliment mais je n'en fais rien. « Tu comprends vite, t'es pas juste une belle gueule comme je l'avais pensé. » Qu'est-ce que ça dit déjà ? Plus ils sont beaux, plus ils sont cons ? Heureux de voir qu'Achil faisait exception à cette règle. Entre ça et ses capacités, s'il parvenait à libérer sa part d'ombre, il ne serait peut-être pas un cas désespéré finalement. Si je réussissais mon coup et que je parvenais à détrôner l'actuel Source, c'est des personnes de son acabit dont je m'entourerai.

Je m'approche du mec au bras cassé et attrape le haut de sa veste pour attirer son visage à moi et plus particulièrement sa bouche que je colle à la mienne pour lui rouler la galoche de sa vie. Pour un homophobe il me rend bien mon baiser le salaud. Sentant son énergie parcourir mon corps comme une décharge électrique, je le lâche une fois totalement vidé et … mort. Je me redresse, face à Achil en lui envoyant toutes les phéromones que je peux. Oui, j'ai pas envie de mourir ce soir alors je prends mes précautions. « Tu vois, c'est facile. » Je ne vais pas passer à côté d'un si bon repas mis à ma disposition. D'autant plus qu'ils ont été témoins des pouvoirs d'Achil donc leur mort est inévitable. Aucun d'eux ne passera la nuit. « Je sais qu'au fond de toi tu as adoré les faire souffrir, que tu as adoré voir celui-là mourir. » Je m'avance lentement de lui en poussant encore plus loin mon attrait alors que je plonge mon regard dans le sien. « Ne le nies pas. » Pas à moi. Je sais reconnaître un être démoniaque quand j'en vois un et c'est ce qu'il est réellement même s'il n'en a pas encore conscience.

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Le plaisir est là, caressant mon derme. Il me murmure de finir le travail, d’ôter des vies pour me sentir plus proche de cette noirceur qui parcoure mes veines. Souffrir. Regarder cette vision ne m’apporte aucuns remords, mais davantage, une certaine satisfaction. Ils m’ont cherché…ils ont cherchés ce qui leur arrivait…oui, exactement. Ce n’est pas de ma faute, mais la leur. Mon humeur était déjà maussade, j’avais prévenu, laissé plusieurs portes de sorties pour qu’ils fuient ce destin tragique. Ils n’ont pas écouté, continués à avancer alors, j’ai sévi. Je refuse d’être de ceux, que l’on écrase, que l’on prend de haut. Je déteste cette idée de faiblesse, surtout dans des moments pareils. Mais cette voix…elle n’est pas normale. Elle me pousse à continuer, à aller plus loin. Elle me pousse à m’ouvrir aux ténèbres, alors que je refuse de sombrer d’un côté ou de l’autre. Je me sens, en quelque sorte, manipulé.

La brume se change alors que mes mots résonnent, que je cherche la cause de ces murmures, de cette force. Un homme paraît, une silhouette que j’ai déjà croisée, de loin, repéré. Ses paroles me font hausser un sourcil, alors que je serre les dents, venant planter mes iris dans celles de l’hybride. Son aura me l’indique, mais il n’y a que noirceur dans celle-ci. Pas démoniaque d’essence, mais de personnalité, à ne pas en douter. « Comme si t’avais un cœur pour que ça t’atteigne. » annonçais-je sans retenue, alors qu’il enchaîne avec un pseudo compliment qui me fait rouler des yeux. Belle gueule et intelligent, ouai, ce n’est pas parce que j’ai un physique avantageux que je suis con comme mes pieds. Les clichés ont la vie dure, malheureusement, mais j’aime me dire que je sais réfléchir par moi-même, quand on ne cherche pas à me manipuler sournoisement.

« N’essaye pas de penser, ça ne te va radicalement pas. Que me veux-tu ?! » Dis-je, une fois de plus, sans détour. Je ne le quitte pas des yeux, restant sur mes gardes. Il approche d’une de mes victimes et plaque ses lèvres sur les siennes. Je comprends vite à quoi j’ai affaire, un incube, du moins, en partie. Et le danger, il est bien réel. Je ne suis pas immunisé contre le désir, contre l’attrait qu’une telle espèce peut produire. Bien qu’en soit, mourir en prenant mon pied, ce n’est pas la pire mort qui soit. Autant éviter, quand même. Je pousse un soupire et ferme le coffre de ma voiture alors que l’autre se nourri, loin de moi l’envie de sauver ces trois raclures. Me retournant, je sens…je me sens étrange, étourdit. Les frissons caressent ma peau, alors que mes iris cherchent l’incube avec envie.

Facile…Oui, c’est facile. Mais mes lèvres ne s’ouvrent pas. Je trouve, brusquement, cet homme très à mon gout et mes instincts me murmures de m’approcher, de glisser mes doigts contre son épiderme et de laisser mes pulsions agir au grand jour. Il approche, je ne bouge pas, au contraire, je fais un pas en avant. Saleté. « Je ne le nie pas…j’avais prévenu, des conséquences, ils n’ont pas écouté, tant pis pour eux. » Murmurais-je simplement en l’observant, les iris légèrement dilatées par ces phéromones qui s’étendent autour de moi. « Et puis, c’est toujours un plaisir de voir un bel homme en action. » Tuez-moi.

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petit démon sur mon épaule

Tant de hargne dans ses mots, même ses paroles transpirent la méchanceté, le mal comme le reste de son corps, toutes ses cellules en sont remplies. Je peux le sentir. Je suis attiré par les ténèbres, c'est indéniable et dans l'immédiat, je suis possiblement attiré par celles qui émanent du jeune. Ce que je veux, il en a parfaitement conscience, j'ai été très explicite à ce sujet, je veux qu'il se libère, qu'il laisse parler le démon en lui et qu'il envoie ses incapables brûler dans les flammes de l'enfer. Qu'il laisse parler ses pulsions les plus primitives et qu'il me montre de quoi il est capable. Qu'il croque dans le mal à pleine dents, qu'il y prenne goût. Voilà ce que je veux. « Je veux t'aider à assumer qui tu es vraiment. »

Mon charme d'incube marche à la perfection sur lui ce qui n'a rien d'étonnant. J'aime ce pouvoir que j'ai sur l'esprit des gens, ce sex-appeal démoniaque et puissant qui se dégage de moi alors que je me tiens juste devant le brun, mon regard plongé dans le sien. Sans nul doutes ma meilleure arme ! Je m'approche d'avantage, mon corps presque collé au sien tandis que j'hume son parfum, ou plutôt, le parfum de son énergie qui flotte tout autour de lui pendant qu'il me parle. Cette fois-ci ça y est, mon torse est collé au sien et je sens sa respiration chaude contre mon épiderme. « Délicieux. » murmurai-je dans le creux de son cou, me retenant d'y passer ma langue. C'est pas le moment de succomber à ses pulsions de bête sexuelle. « Les mortels n'écoutent pas. Tu es un dieu au milieu des insectes alors montre leur ta puissance ... » Les êtres magiques sont clairement au dessus des simples humains, faut bien se l'avouer. On est capable de faire des choses dont ils n'oseraient même pas rêver et à juste raison. Achil n'a cependant rien à craindre de moi dans l'immédiat, je ne suis pas là pour lui faire mal, bien au contraire, si je suis ici c'est pour lui faire ressentir les sensations qui découlent des mauvaises actions. Et en parlant de mauvaises actions … Je pose un baiser délicat sur ses lèvres en envoyant une nouvelle dose de phéromones pour qu'il soit totalement sous mes charmes. « En parlant de bel homme en action, tu veux pas me montrer de quoi tu es capable ? » Je me mords la lèvre inférieur et affiche un regard joueur. « Allez, montre-moi ce que t'as au fond. » A force de pousser, peut-être qu'il allait finir par le faire.

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Assumer qui je suis vraiment…je sais qui je suis, ce que je suis. Et pourtant, tout ceux que je croise semble me pousser vers des horizons plus sombres, plus chaotiques. Je me contente de serrer les dents, froidement, mes iris se plantent dans celles de l’homme au charme dévastateur. « J’ai pas besoin de ton aide, hybride. » Parce que son aura ne ment pas, laissant deviner une hybridation que je ne vais clairement pas tarder à connaître. Du moins, une partie…je sens le désir, le charme, s’ancrer en moi, devenir titiller mes envies, mon attrait pour lui. J’ai toujours été attiré par les mauvais garçons, les mauvaises filles, mais là, c’est différent. Ce n’est pas naturel et, mon cerveau à beau me le hurler, je ne peux résister à son approche, ne recule pas lorsque je vois son corps venir frôler le mien, son torse trouver ma chaleur. Bordel !

Délicieux…je devine de ce qu’il parle et une alarme vient frapper en moi, sans que je ne parvienne à vraiment réagir. Je suis sous le charme, mon seul désir est d’approcher davantage, de venir glisser mes doigts sur sa peau, gouter à ses lèvres qui hurlent à la tentation. J’essaye de résister comme je peux, mes doigts se serrant un peu, mais je me sais perdu d’avance. « Les humains n’y résisteraient pas, et un séjour en enfers ne me tente pas vraiment… » Murmurais-je dans un presque gémissement, alors que mon corps se voit pratiquement à sa merci. Ma respiration est plus lourde, je me sens étouffer par les phéromones délicieuses qu’il dégage pour m’attirer. J’oublie. J’oublie Vélérya, j’oublie mon cœur brisé, cette douleur cuisante qui me fait ramper depuis près d’une année. Je ne vois que lui et son visage, ses paroles, son odeur. Et je me déteste pour être si faible.

Ses lèvres viennent délicatement se poser sur les miennes, éveillant un gout de paradis monstrueusement faux…mais j’adore ça et c’est là que je perds le nord et le sud…c’est là que ma part démoniaque prend le dessus, éveillant ce qu’il y a de plus sombre en moi. Un sourire en coin caresse mes lèvres, le genre de sourire qui ne présage rien de bon. Mes mains se poses sur ses hanches et j’inverse les positions, venant le bloquer entre mon SUV noir et mon propre corps. Corps qui, d’ailleurs, est en totale surchauffe et qui se colle sans une once d’hésitation sur lui. Il appel cette partie de noirceur en moi, et cette part répond présente. « Je pourrais…te montrer. » Susurrais-je, frôlant son derme de mes lèvres, glissant vers son oreille, comme un jeu malsain dont je n’ai absolument pas le contrôle. Et il est là le souci premier…

« …mais qu’aurais-je en échange ? » Et me voilà en train de négocier, ce qui est franchement, mais franchement stupide. J’aimerais me secouer, me réveiller de ce cauchemar où mon corps réagit au sien, où mes pensées sont rivées vers les siennes. Parce que oui, je m’apprête à tomber, littéralement, et je vais le regretter.

@Achil Danaé & @Nathan Hargreeves

petit démon sur mon épaule

Voilà qui est mieux. L'expression de son visage change subitement et je comprends que j'y suis presque, sa part démoniaque sera bientôt libérée au grand jour. Il commence à se dérider, grandement aidé par les phéromones que je dégage pour l'avoir à ma merci. Encore un dernier effort et il pourrait craquer. Ses mains glissant sur mes hanches, je me laisse faire volontiers lorsqu'il me plaque contre sa voiture et noue mes bras autour de son corps pour le coller encore plus à moi, on ne peut pas l'être plus que ça mais je continue pourtant de forcer sur mes bras pour sentir son bassin contre le mien. L'incube en moi était désormais bien réveillé et j'allai devoir me contrôler pour ne pas le laisser s'exprimer pleinement, ce serait dangereux pour lui et là n'était pas le but de la manœuvre. Son souffle chaud dans mon oreille, le voilà entrain de négocier avec moi et je ne peux m'empêcher de sourire. Comme si il est en mesure de négocier quoi que ce soit là tout de suite.

Bien plus excité par cette situation que je ne l'aurai cru, je me laisse aller au moment et pose mes doigts contre sa gorge pour qu'il prenne ma place contre la voiture. Peut-être un peu trop violent, je me colle à lui avec force et plonge mon visage dans le creux de son cou, laissant ma langue vagabonder sur sa peau jusqu'à son oreille avant de lui murmurer à mon tour d'une voix suave. « Pourquoi pas la meilleure expérience de toute ta vie ? » Sans me vanter bien sûr. Nous autres incubes sommes experts en la matière, ce qui est logique pour des démons du sexe. J'ai presque deux-cents ans d'expérience dans ce domaine et j'ai commencé vraiment très jeune alors je suis sûr de pouvoir réussir à le satisfaire pleinement à ce niveau là. Je frotte légèrement mon bassin contre le sien et ajoute. « Je peux te faire ressentir des sensations que tu n'as jamais éprouvées auparavant... » Je plaque mon front contre le sien pour me tenir au plus près de son visage, mes lèvres frôlant les siennes et attrape sans aucune gêne son entrejambe avec juste assez de poigne pour éviter la douleur, comme si son corps était devenu mon entière propriété. « Tout ce que tu as à faire c'est me montrer celui que tu cherches à cacher aux yeux du monde et je te ferai goûter à l'extase totale... » Paré d'un sourire carnassier et d'un regard chargé d'envie, mon visage laisse clairement transparaître l'incube en moi, assoiffé, affamé, insatiable. Une envie qui ne pourra être assouvie que par le brun, ici et maintenant.

Mes lèvres finissent par se poser de nouveau sur les siennes pour un baiser bien plus bestial que le précédent. Ma langue jouant avec la sienne quelques instants, je me laisse totalement happer par ce plaisir et en savoure la totalité. L'une de mes mains toujours agrippée à lui et l'autre plongée dans ses cheveux, derrière sa tête, j'absorbe une infime quantité de son énergie. Pas assez pour lui faire quoi que ce soit mais suffisamment pour lui faire ressentir un avant goût de ce qu'est le baiser de l'incube et le plaisir suprême. « Qu'est-ce que tu en dis ? » soufflai-je en mettant fin au baiser sans pour autant m'éloigner.

@Nathan Hargreeves & @Achil Danaé

petit démon sur mon épaule

Mon corps ne me répond plus, ne réponds qu’à ce qu’il ressent, ce qu’il désir. Et pour l’heure, c’est lui. Cet incube de malheur que je vais détester plus que de raisons, probablement, par la suite. Mais mes pensées sont éteintes, ma raison est dominée par mes instincts les plus primaires. Et bordel, je le veux. Aussi sûrement que mon corps réagit. Je le retourne pour le plaquer contre ma voiture, mes iris s’assombrissant délicatement, devenant plus sombres que précédemment. Ils ne changeront pas davantage de couleur, mais celle-ci ne présage jamais rien de bon. La part démoniaque grimpe, rampe, alors que je murmure quelques paroles à son oreille. Je négocie. Abruti que je suis. A la place de négocier, j’aurais dû littéralement le castrer…Et les rôles sont inversés, alors que mon dos claque contre la voiture, m’offrant un grognement mélangé entre l’excitation et la douleur qui ne s’éternise pas du tout.

Son corps se colle au mien, instinctivement, mon bassin se rapproche, cherche, impossible de lutter alors que sa langue parcoure la peau de mon cou, m’arrachant un gémissement faible. La chaire de poule s’évade sur mon derme, vient éveiller mes envies, davantage encore. Ça en est presque étouffant. Le meilleur coup de ma vie ? Ouai…probablement même le dernier, vu ce que je connais des incubes. Si ça va m’arrêter ? Même pas…foutues phéromones. Mais l’homme en joue, frotte légèrement ses hanches contre les miennes, qui répondent sans gênes, alors que mes doigts s’enfoncent dans ses hanches. Sa main descend, attrape mon entrejambe déjà éveillée, m’arrachant un second grognement. Merde, j’en veux plus. Je veux davantage de sauvagerie, davantage de noirceur, davantages de sensations. Je veux tous, littéralement tous. Pour avoir ce que je désir, je dois lui donner ce qu’il veut. Et dans mon état, je suis prêt à lui offrir le bon dieu sans concessions…

Ses lèvres reviennent se planter sur les miennes, il aspire cette énergie qui m’est propre, sans même que j’en sois conscient. Au contraire, je m’accroche à lui, mon corps ondulant contre le sien, ma langue cherchant sa jumelle. La bestialité de ce baiser est claire et nette, mais tellement excise…Et ce n’est pas suffisant, bordel ! Un gémissement meurt entre ses lèvres, lorsqu’il m’échappe, parle encore. Ce que j’en dis ? Putain, j’en dis que je suis dans la merde, mais que mon pouvoir s’enclenche déjà sur le troisième homme qui rampe depuis une minute vers un lieu de replis…Il hurle de surprise, puis de douleur, alors que le sang abonde entre ses lèvres. Il se tortille comme un animal blessé, ne laissant plus qu’échapper des sons rogues, étouffant dans son propre liquide carmin. Et j’y prête à peine attention, mes lèvres venant s’ancrer dans le cou de l’inconnu, mes dents mordillant son derme.

Cette capacité m’est tellement acquise, que je peux faire deux choses en même temps. Et je ne réalise pas…ne réalise pas que je fais durer le supplice de l’humain, qui s’agite, tremble, est pris de soubresaut alors que le sang s’écoule par tous les orifices. Son rurale et le silence…il est mort, je le sais…et pourtant, est-ce que je m’en préoccupe ? Non…