Don't reject your feelings [pv. Achil]

J'aimais beaucoup venir au grand parc du Presidio. La nature, la vue imprenable, cet endroit m'apaisait et me permettait de prendre de la distance sur tout ce que je pouvais vivre. La première fois que j'étais venu ici, j'entrai seulement dans l'adolescence, mon empathie venait de se manifester et je ne parvenais pas à la maîtriser. J'étais dans une telle détresse parce que je luttais contre toutes ces émotions que je ressentais. Ma mère m'avait emmené ici, pour que je souffle un peu. Puis elle m'avait donné ce conseil qui avait changé ma vie "Ne rejette pas les sentiments." Aujourd'hui ma mère n'était plus, mais je me souviens toujours de ses précieux conseils. Je marche dans les allées du parc, le soleil couchant au loin derrière le grand pont rouge. Mes pensées vont vers Shane, mon colocataire improvisé depuis quelques mois. Il me montre jour après jour que la nature d'un être ne fait pas tout. Ma conviction aujourd'hui, c'est que sorciers, créatures, surnaturels, humains, même démons,... Tout n'est qu'une question de choix, d'action... Le Bien et le Mal c'est une question de personne pas de nature. C'est un choix qui au final finit toujours dans les larmes et le sang, peu importe le camp. Je souffle un coup sentant une pointe de nostalgie saisir mon palpitant. Aujourd'hui je me sens apaisé quand à mes choix, même si je sais qu'ils ne font pas forcément l'unanimité. On verra bien pour l'avenir.

Une sensation étrange me saisi soudain. Je m'arrête pour essayer de comprendre ce qui m'arrive. J'ai une maîtrise assez bonne de mes capacités pour savoir que ce que je ressens ne viens pas de moi. Mais c'est bien la première fois que je ressens quelque chose de pareil. Il y a de l'amour, de la colère, de la tristesse, de la nostalgie et pourtant, ce tourbillon d'émotions est complètement écrasé par une raison qui les refoule. C'est intense, et en même temps si détaché et froid. Je perçois donc à la fois deux sentiments qui cohabitent, une de surface, froide et réfléchie, une autre bien plus en profondeur en ébullition. Comment fais-t-il pour maintenir une chape émotionnelle aussi forte ? Je sens qu'il y a un réel refus de se confronter à tout ça, bien qu'une partie de lui en ai conscience... La vie m'a appris que lorsque mes pouvoirs s'activent bien malgré moi et la maîtrise que j'en ai, c'est que je peux, que je dois intervenir. Je lève les yeux et les pose vers la personne de qui je ressens tout ça. Un homme, cheveux et regard d'ébène, une carrure athlétique, un visage sur lequel se mêle finesse et sévérité... Qu'a-t-il bien pu lui arriver pour qu'il ressente toutes ces choses. Je m'approche doucement, je n'ai aucune idée de comment l'aborder. De front, il va m'envoyer boulet c'est certain... Alors que je réfléchis à trouver une phrase d'approche, je ne vois pas la racine d'un arbre juste à mes pieds et me prends ceux-ci dedans. Je chute alors de tout mon long, bousculant l'inconnu que j'étais venu voir. Une douleur vive à ma cheville, mon visage se crispe de douleur alors que je deviens rouge comme une pivoine,

-Je suis désolé ! Je ne vous ai pas fait mal ?!

Tu parles d'une phrase d'accroche... On dirait le début d'une rencontre débile d'une série des années quatre-vingt-dix... Quel cliché!

@Valentin Kennedy & @Achil Danaé

Don't reject your feelings

Les événements marques, détruises, laissent des blessures indélébiles. Les rêves ne cessent de me le prouver, comme un rappel massacrant de ce que j’ai perdu, de ce que j’ai laissé filer. Etais-ce le bon choix ? La bonne décision à prendre ? Le bon chemin à emprunter ? Tellement de questions qui resteront en suspens, tellement de fantasmes, de scénarios que je ne pourrais qu’imaginer, sans jamais savoir si la tournure aurait été la bonne. Une fois de plus, ma nuit fut courte, trop courte. Les remords, la douleur…de douces compagnes éternelles. J’ai appris à vivre avec, parce qu’on ne revient pas en arrière, on ne change pas le passé. Si je n’avais pas laissé mes sentiments crevés, il serait mort…c’est ce que j’aime me murmurer pour m’endormir, pour me caresser dans le sens du poil. Une part de moi, pourtant, en ricane sauvagement, comme un mensonge que je sais inévitable.

Alors oui, ma journée fut vraiment merdique. J’avais dû prendre sur moi pour ne pas étriper les mannequins avec qui je bossais, prendre sur moi pour ne pas égorger certaines personnes au boulot. Inutile de dire que ma part démoniaque n’en a pas été ravie, mon père aurait tout aussi pu me renier que ça aurait été normal. Une fois ma journée finie, j’avais pris soin d’aller me chercher deux cafés à emporter, des bretzels et un donut. Le sucre m’aide à me contenir, à rendre mon univers plus paisible, moins sauvages. Ajouté à ça le bruit incessant des pensées animales qui me percutent quand j’en croise, et là, ma journée est totalement foutue. C’est non donc, sans surprises, que je fuis dans un horizon plus isolé, plus naturel comme j’aime le penser. Deux heures. Je ne demande que deux heures de répit…deux heures de calme, mais bien sûr, c’était trop demander.

Portant un café à mes lèvres, je sens un corps me percuter et vacille un peu, mais pas assez pour m’étaler. Heureusement, je suis plutôt bien battit, ma musculature m’aide à garder un certain équilibre. Fronçant les sourcils, mes iris sombres glissent sur un inconnu…son aura vient caresser mes iris, mais pas totalement. Un mélange entre un rose pâle, un rouge clair et un blanc pur. Généralement, quand du blanc se mélange, c’est que la personne est hybride et donc, pas totalement humaine et quand l’âme est coupée en deux ou sombre, c’est qu’il y a de l’hybride démoniaque. Bref, je m’en fou.

« Non, mais apparemment, toi bien. »

Le vouvoiement tombe à la trappe, l’humeur n’est pas à la politesse, surtout en sentant le liquide tiède s’étaler sur mon haut sombre. Et un café pour la poubelle, heureusement, j’en ai un deuxième.

« Besoin d’aide ? »

AVENGEDINCHAINS

Bon de toute évidence, je viens de me foirer en beauté. Moi qui voulais l'aborder doucement pour éviter de paraître trop brusque. C'était loupé. Je me relève péniblement et pose mon pied à terre. La douleur me saisie et me voilà comme un idiot à sautiller sur une jambe. Bon sur ce coup là, je me suis bien fait mal. Peut être pas jusqu'à la fracture, mais l'articulation a tout de même pris un coup. Puis mes yeux se tourne vers le jeune homme qui me demande si j'ai besoin d'aide. Je voix l'état de son t-shirt, il a renversé son café sur lui à cause de moi. Je crois que je pâlis un peu plus, si c'est encore possible à ce moment... Quand je me plante, ce n'est pas qu'un peu. Je sens bien qu'il est blasé. Comment sortir de ce pétrin? Heureusement que l'endroit est quasi désert, il n'aurait que manqué des spectateurs à ce désastre.

-Je suis désolé! Tu n'es pas brûlé? Aïe!

La douleur me saisit à nouveau alors que j'essaye d'abord d'aller vers lui en sortant un paquet de mouchoir de ma poche. Je regarde alors autour de nous, heureusement un banc se trouve pas très loin. Je lui fais signe pour qu'il le remarque,

-Euh ça t'embête juste si on va jusque là? Il faut que je m’assois...

Dis-je en prenant une mine d'autant plus désolé. Je sautille à nouveau sur un pied jusque là bas et je m'assois. Au moins c'est plus stable. Je lève alors les yeux vers lui et devient rouge comme une pivoine. Comment réparer tout ça?

-Je suis désolé pour ton t-shirt! Je te le rembourserai... J'ai sentie que, enfin non, je...

Dans la précipitation, j'avais manqué de peu de lui dire les raisons qui m'avaient poussé à aller vers lui. Je ne pouvais décemment pas lui dire que j'avais un pouvoir d'empathie et que j'avais ressentie sa détresse émotionnelle. Il allait appeler l'hôpital psychiatrique. Je posais alors quelques secondes mon regards sur ma cheville et j'essayais de la bouger, un coup de douleur m'arrachait à nouveau une grimace, venant me mordiller les lèvres. Bon et bien ce n'est visiblement pas à pied que j'allais rentrer...

@Valentin Kennedy & @Achil Danaé

Don't reject your feelings

Passer une mauvaise journée est une chose, mais la continuer, alors que cette journée est censée être finie…là, ça devient clairement de la malchance. Le karma est contre moi, dans un sens, je le mérite ouvertement, mais j’aurais aimé qu’il épargne mon t-shirt. La brûlure du café est désagréable, mais déjà, mon don de régénération s’emploie à guérir rapidement la brûlure. De ce fait, je n’offre qu’une légère grimace face à l’impact, avant de reposer mes iris sur le jeune homme à l’aura assez étrange et plutôt agréable. De jolies couleurs teintées de nuances diverses et variées. Pourtant, quand je le vois blêmir davantage en regardant mon haut, je hausse les épaules d’un air décontracté, buvant une autre gorgée de mon café. C’est bon, je ne vais pas lui arracher le cœur simplement pour une tâche…bien que mon paternel, lui, s’y serait joyeusement employé. Heureusement, je n’ai jamais été comme lui, pas à l’identique.

Il ouvre la bouche pour s’excuser, me demander si je ne me suis pas brûlé avant de laisser échapper une plainte de douleur. Un côté de moi-même me dit que c’est bien dommage que ma capacité de guérison soit à sens unique, mon côté démoniaque, lui, me pousserais farouchement à lui briser les deux jambes et le traîner dans la boue sur plusieurs kilomètres. Dualité éprouvante que voilà.

« Non, le t-shirt à amorti le truc. Toi par contre, tu devrais éviter de poser ton pied à terre, je dis ça, je dis rien. »

Je prends un air totalement détaché, buvant une nouvelle rasade de café. Et voilà que l’inconnu me demande de me déplacer…il me veut quoi ? Ce n’est pas comme si j’avais toute la nuit devant moi aussi, puis, je suis crevé et de mauvaise humeur. Le manque de sommeil me tue, les souvenirs aussi…Pourtant, je finis par le suivre, ne prenant pas la peine de l’aider. Il est ridicule à sautiller sur un pied comme ça et rien que pour cette vision, je ne vais pas lui demander si il veut que je l’aide. J’en profite pour laisser mes iris caresser son dos, quelques secondes, avant de me reprendre. Ben oui, désolé, je suis un démon à moitié et la luxure c’est un pêché évident. Et maintenant, du blanc, il vire au rouge pivoine. Ce mec a des soucis sanguins ou quoi ? Pour ça…je peux l’aider, mais de façon douloureuse.

« J’ai assez d’argents pour acheter un t-shirt…par contre, tu as senti quoi ? Je déteste quand les phrases ne sont pas terminées et comme tu m’as détruit un t-shirt, tu me dois au moins une phrase entière. »

Je suis loin d’être agressif, je prends d’ailleurs un ton totalement neutre, qui colle parfaitement avec ma position et ma stature. Restant debout, je le fixe avec une intensité évidente.

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J'avais l'impression d'être perdu dans le vide noir de l'espace. Sans la moindre possibilité de me débattre tant la situation m'échappait. Non seulement je m'étais tourné en ridicule, je venais de me faire mal tout seul, mais pour couronner le tout, mon interlocuteur se montrait d'un froid et d'un sarcasme mordant. Mais l'empathe que j'étais savais très bien que ce n'était qu'une carapace, une protection pour se protéger de la souffrance de ses émotions. Mais il fallait tout de même se prendre ses remarques sans broncher, surtout qu'il n'avait pas entièrement tord. Je me massais doucement la cheville pour faire passer la douleur, priant intérieurement pour que ça suffise. Je serrais les dents lorsqu'il m'envoyait ses piques, une part de moi voulait lui répondre "oui bah tu dis ça, tu dis rien alors ne dis rien...", mais bien évidemment je ne disais rien. Parce que sinon il serait clair qu'il partirait. Je ne pourrais donc pas l'aider comme le veux mon don d'empathie.

Je n'ose pas croiser son regard et me concentre sur ma cheville un petit moment. Sauf que mon regard monte et se plonge dans le sien lorsqu'il exige que je termine ma phrase. Je sens un coup de chaud. Comment je lui explique ce que j'ai senti sans passer pour un taré. Il va m'envoyer balader avec son sale caractère, ça c'est évident. Il va falloir que je la joue fine ce coup-ci. Sinon c'est sur moi que finira le deuxième café, à tous les coups. Je cherche mes mots, il me prend de court. Il est direct, sans détour et sans tact. Un véritable missile ce mec. Puis son regard perçant, sa stature haute et sa silhouette athlétique, autant dire qu'il a tout pour m'intimider. Machinalement, mes doigts viennent s'entortiller dans le bas de mon t-shirt, je sens ma nervosité monté. Quand on a des pouvoirs psychiques, on est rarement pris au sérieux, parce que ça ne se voit pas, c'est subtile et que celui qui refuse d'entendre et de faire face peut nier et vous envoyer balader.

-Bah euh... J'ai senti, enfin tu avais l'air, euh comment dire ça... Tu 'avais pas l'air d'aller très bien alors c'est pour ça que je suis venu vers toi avant de me casser lamentablement la figure...

Je pense que je ne pourrais pas le tourner mieux. Parler de pouvoir empathique à un mortel et je serais interné. Après il y avait des gens qui, même sans pouvoirs, étaient particulièrement sensibles aux autres, donc cela passait pour de la sensibilité. Maintenant, est-ce qu'il allait le prendre mal ou est-ce que ça allait le radoucir et lui délier un peu la langue? Parfois il est plus facile de vider son sac après d'un inconnu... Parfois on a juste envie de lui envoyer "de quoi je me mêle". En plus dans mon cas, je ne pourrais ni fuir, ni lui courir après...

@Valentin Kennedy & @Achil Danaé

Don't reject your feelings

Et mes iris ne quittent pas cet inconnu des yeux, cherchant à le sonder d’une façon qui m’est propre. J’analyse son aura, car celle-ci m’en dit énormément sur lui. Je sais que c’est un hybride, possédant du sang lumineux dans les veines. Il n’a pas une part démoniaque en lui, du moins, son aura ne l’indique pas. Je ne peux identifier sa race exacte, ce n’est pas écris sur son front et mes capacités ne le permette pas, mais ça, je sais faire. Alors je cherche des failles, là où il baisse les yeux, se concentre sur sa cheville, sur le bas de son t-shirt comme un enfant pris au piège. C’est un peu ce qu’il est. Incapable de marcher, de s’en aller…peut-être a-t-il le don de s’éclipser ? De se téléporter ? Je n’en sais rien, mais je finirais bien par le deviner à un moment donné ou à un autre.

Mes émotions ne sont vraiment pas portées à la patience, alors, quand il parle, je serre les dents. Quelque chose cloche. Il pense probablement avoir affaire à un homme, un humain lambda alors que ce n’est pas le cas. Poussant un soupire, je tente de contenir cette émotion néfaste qui coule dans mes veines, repoussant le côté démoniaque qui pourrait lui trancher la langue si il tarde à la délier. Passant une main dans mes cheveux, j’ouvre de nouveau mes iris et, lentement, je m’accroupi juste devant lui. Je ne me soumets pas pour autant, je le regarde davantage à sa hauteur. J’atteins pratiquement les deux mètres, il est donc évident que j’ai tendance à regarder les gens de haut, la plupart du temps. Je garde le silence durant quelques secondes, plongeant mes iris dans les siennes sans les détourner, sans chercher à m’en arracher. Parce que le regard, c’est le contrôle. Du moins, une forme.

« Ecoutes-moi bien. Je sais que tu es un hybride. Un mélange entre je ne sais trop quoi, mais je dirais un être de lumière ou un Cupidon, vu la teinte blanche et légèrement rosâtre qui apparait par moment. Pour ton information, je lis les auras des créatures qui m’entourent, sauf des démons, ils n’en possèdent pas. Alors, arrête de tourner autour du pot et dis-moi ce que tu as ressenti, parce que tu ne voudras certainement pas me voir énerver. »

Je ne le menace pas et ça se ressent à ma façon de parler, de me mettre à sa hauteur, je ne fais qu’exposer des faits évident. Je ne vais pas me jeter à sa gorge pour lui arracher l’artère ou que sais-je, j’essaye juste de déchiffrer ce que ce mec me veut…Penchant un peu la tête sur le côté, j’ajoute pleinement conscient de ce que je dévoile.

« Contrairement à toi, mon hybridation est démoniaque »

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Ce mec m'impressionne, je dois bien l'avouer. Au delà de ce que je peux ressentir se dégager de lui. Sa taille haute, presque deux têtes de plus que moi aisément, sa carrure athlétique et musclée, son regard persan, son visage fermé... Pour ne rien amélioré, j'ai l'impression de l'agacer et de l'embêter comme ce n'est pas permis. Mais pouvais-je passer en ignorant ce que j'avais ressenti? C'était plus fort que moi. Mon naturel curieux et mon besoin d'aider les autres avaient pris le pas sur ma raison. Voilà pourquoi je me retrouvais toujours dans ce genre de pétrin. Je déglutis en voyant l'homme s'accroupir devant moi et se mettre à ma hauteur, plongeant son regard dans le mien. Ses mots claquèrent et plus il parlait, plus je me décomposais. Donc il n'était pas humain... Il pouvait voir les auras? Il pensait que j'étais un hybride? Je ne comprenais pas ce que signifiais tout cela. Peut être que mes capacités extra-lucides étaient entrées en résonance avec les siennes et c'est pour cela que mes pouvoirs avaient capté ces sentiments enfouit en lui. C'est quelques choses que j'avais étudié et déjà vécu plusieurs fois, les personnes aux capacités psychiques et extra-sensorielles ont des pouvoirs qui peuvent résonner l'un par rapport à l'autre et établir des sortes de connexions surnaturelles...

-Ah heum... D'accord, mais désolé de te dire ça, je ne suis pas un hybride... Mes deux parents étaient sorciers et pour ce que j'en sais toute ma lignée ou presque l'était...

Je haussais alors les épaules quand il me dit que sa double nature était démoniaque. Cela m'importait peu, je n'avais pas une vision et une opinion des gens par rapport à leur race. Shane était un Incube et il s'alignait à faire le bien à présent, donc qu'il me dise qu'il avait une part démoniaque, pour moi, cela ce signifiait rien et ne me faisait pas peur plus que son air agacé et froid...

-Bon d'accord, j'ai senti que tu avais une grande détresse affective que tu refoules. On dirait que ton coeur souffre, un amour perdu peut être? Un sentiment que tu n'acceptes pas, que tu enfouis mais qui, malgré tout ton acharnement, continue de te faire souffrir... Voilà, j'ai arrêter de tourner autour du pot.

Machinalement je me reculais légèrement, ne sachant quel réaction il allait avoir face à ce que je venais de dire. Le soucis avec les douleurs sentimentales qu'on refoule, c'est que l'on a, le plus souvent, aucune envie qu'une tiers personne vienne vous les balancer en pleine figure. J'aurais voulu le lui dire autrement, mais il voulait que je sois direct. Je ne pouvais m'empêcher de m'en vouloir d'avoir céder de la sorte, parce que je sentais une réelle souffrance là dessous. D'autant plus forte à présent qu'il se trouvait si proche de moi. Je ne lâchais cependant plus son regard. Parce que je voulais lui faire comprendre qu'il ne me faisait pas peur, non pas dans une position de défi, mais simplement parce que j'étais là pour l'aider pas pour lui nuire. Mais est-ce qu'il accepterait? C'était une autre paire de manche.

-Je ne cherche pas à t'importuner, je t'assure. J'ai senti ça et je me suis dit que si je le percevais, c'est que je pouvais t'aider...

Terminais-je un peu plus timidement. En espérant qu'il n'entre pas dans une colère noire, parce que je serais incapable de riposter à quelque niveau que ce soit...

@Valentin Kennedy & @Achil Danaé

Don't reject your feelings

Pas un hybride…fronçant les sourcils, j’observe davantage son aura, bougeant un peu sur le côté, cherchant la fail…et là, je ris. Un rire presque moqueur, mais qui n’est pas tourné vers lui, mais davantage vers moi. J’avais mélangé. Pouvoir récent, je devais encore comprendre les tâches, les émotions, les auras qui s’enroulent autour des autres comme une couverture fine et tendre. Non, ce n’était pas un hybride, mais davantage, un être amoureux. Voilà ce que la tâche rosée vient murmurée. Et l’amour…ça me tue. Je me demande, souvent, si moi aussi, j’avais eu cette tâche rosée dans ma noirceur que Vélérya hantait ma vie, mes journées, mes nuits. Si, avec le temps, elle avait finie par disparaître, ne laissant que les remords, les regrets et la souffrance….probablement. Je ne mérite rien de plus, d’une façon ou d’une autre, que cette noirceur qui coule dans mes veines. J’avais finalement compris ces faits, même si la douleur est étouffante.

« Ah, l’amour. Elle déteint même sur les auras, par moment. Ça en est pathétique, je dois l’avouer. »

Menteur. Oh le vilain menteur que je suis. Je l’envie, sûrement, un peu. Mais je le plains, davantage. Peut être sait-il qu’il aime, peut être pas du tout, mais l’amour est là, tapie dans son aura comme une chanson qui murmure des paroles suaves. Mais le reste, oui, le reste ne me donne pas envie de rire. Je ne lui fais pas peur, du moins, pas ma partie démoniaque. Il devrait. Je ne suis pas un ange, le sang est mon aliment et la douleur ma musique. Il s’immisce. Me dit ce que je ressens, ce qu’il a ressenti et la colère gronde en moi. Parce que ressentir est une chose, mais davantage, se la recevoir en pleine gueule par un inconnu, ça en est une autre. Mes iris s’assombrissent un peu, légèrement, comme toujours quand la colère est présente.

« Qui t’a donné la permission de t’immiscer dans mes émotions, gamin ?! »

Mais il a vu juste. Je déteste ça. Empathe ? Sûrement, je ne vois pas d’autres solutions. Ces foutus êtres capables de savoir ce que les autres ressentent, la détresse, la colère et tout le reste. Il recule, il fait bien, parce que la rage coule dans mes veines et je peine à ne pas lui arracher la gorge pour son audace. M’aider ? Je ris froidement, d’un air morne, vide, sans sens. Je me redresse de toute ma hauteur, fixant ses iris des miennes.

« Toi, m’aider ? Tu es incapable de faire trois pas sans te casser la gueule, et tu veux m’aider ? Un conseil, n’essaye même pas, sans quoi, tu vas vivre un cauchemar. Je n’ai pas besoin de quelqu’un qui veut s’immiscer dans mes sentiments ou même, mes pseudos blessures. Va donc aider ceux qui veulent de toi. »

Pestais-je entre mes dents et, lentement, je fais accélérer son sang dans ses veines, pour lui offrir ce malaise dont je suis devenu le roi, comme une menace douce et existante.

« Et la prochaine fois que tu oses recommencer, je te tue. »

Et pourtant...ce n'est pas la méchanceté qui résonne en moi, mais davantage la peur d'être confronté à mes sentiments.

AVENGEDINCHAINS

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