ôh mon soleil // lux

Race magique : Hybridation imparfaite entre ce qui n’aurait jamais dû être. Être de l’amour, ombre des enfers. L’amour n’existait pas, juste l’envie de se rebeller, l’envie de voir d’autres horizons, d’autres caresses. Cupidon qui cherchait lui aussi, à connaître l’amour véritable, sans jamais véritablement le trouver. Désespérer de sentir son myocarde balancer, penchant davantage vers une neutralité imparfaite que vers la beauté de la lumière...Il en vu en elle trop de choses, et pas assez. Il a vu en elle ce qu’il ne pourrait obtenir, jamais, en totalité. Lilith. Une des premières à voir le jour, démone des enfers dont l’âge dépasse la raison. Elle a vu des Sources passer, se frayant sans cesse un chemin auprès d’eux, manipulatrice à souhait dont la beauté faisait pâlir et dont la puissance était peu singulière, tout en se faisant discrète. Quelques nuits pas plus et elle est tombée enceinte, la femme sans cœur. Moitié cupidon, moitié démon, mais l’évidence ne fut jamais aussi peu flagrante. Il a bridé les pouvoirs démoniaques de Lux, son père, refusant de voir son fils unique devenir une ombre des enfers. Alors elle s’est vengée, la féroce Lilith, le massacrant sans remords, jurant de tout faire pour qu’un jour, son fils recouvre sa véritable nature…et elle a attendu, dans l’ombre, le bon moment. Et quand la vieille sorcière, coupable des chaînes de son fils, était plus faible que jamais, elle l’a anéantie, écrasée mais y a également laissé la vie. Aujourd’hui, les chaînes ont disparue, lui qui se croyait Cupidon, se voit offrir une raison de douter.  

Pouvoir des cupidons (niveau 2)
évolution du pouvoir selon les niveaux • Empathie (niv 1) → localisation (niv 2) → influence romantique (niv. 3) → téléportation (niv 4)

Description • Pouvoirs qu’il a toujours eus, qu’il s’est toujours cru entier. Cupidon. L’amour coule dans ses veines, comme un devoir malsain là où il n’y avait que mensonges. Héritage de son père, sans nuls doutes et qu’il pensait unique dans son être. L’Empathie, qu’il connait que trop bien. Capacité de ressentir les émotions des autres, de laisser celles-ci l’englober, le caresser et s’enrouler autour de ses tripes. Grâce à ça, il peut aider, essayer de comprendre, avancer sans se percuter à un mur. Grâce à ça, il peut apprécier et aimer, parfois, par procuration. Mais trop souvent, les émotions négatives le perturbent, lui donne envie de se cacher, de se protéger. Il a appris, l’enfant, à bloquer son don et empêcher ce que les autres ressentes de l’approcher. Et puis, il y a la localisation. Il peut en se concentrant, retrouver une personne, la sentir, savoir où elle se trouve. Il l’utilise régulièrement, pour diverses raisons variables. Néanmoins, il doit savoir à quoi ressemble cette personne, sans quoi, Lux est incapable de trouver celui ou celle qu’il cherche. Mais l’évolution ne s’arrête pas là, car il deviendra chanteur d’influences romantiques. Deux personnes doivent être destinées à être ensembles, pour que son don s’applique. Grâce à ses murmures, son sourire, il pourra pousser une personne à ressentir une émotion vers une autre, comme une envie d’aller vers elle, d’apprendre à la connaître…mais n’imposera pas l’amour en soit. Et enfin, la téléportation. Magicien, il pourra se volatiliser comme bon lui semble, passant d’un endroit à un autre, d’un pays à un autre, sans même s’épuiser.

Manipulation des sens (niveau 1)
évolution du pouvoir selon les niveaux • Illusion sensorielle (niv 1) → Privation d'un sens (niv 2) → Illusion de souffrance (niv. 3) → Privation de deux sens (niv 4)

Description • Pouvoir qui se débloque et qui frappe, comme un serpent aux crocs aiguisés, trop longtemps retenu en cage. Partie démoniaque qui se révèle enfin, après des années de dormance. Lux dont la lumière est aujourd’hui entachée, se voit affligé d’une telle vérité. Il n’est pas qu’un Cupidon, la noirceur coule dans ses veines. Pouvoir démoniaque qui se révèle presque trop frémissant, trop dangereux. Manipulation des sens, des sens dont toutes personnes ont besoins pour exister, évoluer. La vue, l’odorat, le toucher, le gout, l’ouïe. Mais l’enfant de lumière pourra en jouer, se montrer cruel, se montrer intransigeant, si il le souhaite. Développé il y a peu, lors d’une attaque de démoniaque envers celle qu’il pensait être sa mère. L’illusion sensorielle. Il peut, par la simple pensée, faire croire au cerveau qu’il sent une quelconque odeur. Feu, sang, brûlé, fumée, nourriture…mais pas que, non, ça ne se limite pas à ça. Lux peut également fait ressentir à la personne la chaleur, le sang qui coule sur sa peau dû à une blessure invisible, la fumée qui caresse sa gorge alors qu’elle n’existe pas. Parce que tout n’est qu’illusion, invisible…comme des araignées qui grimpes sur la menace, sans pourtant, être là. Comme l’eau qui monte et qui monte et qui monte…alors que la sécheresse est dominante. Et il déteste ça, cette perte de contrôle. Parce qu’il n’en voulait pas, de cette capacité féroce…Elle lui parcoure les veines dès que ses émotions sombres prennent le dessus, trop bridées durant des années, ne réclamant qu’à sortir et se libérer. Et la suite ne sera que plus terrible, le niveau deux se voyant être la privation d’un sens. La vue si il le désir, se verra éteinte. L’ouïe, elle, se verra condamné, rendant sourd. Le toucher partira, rendant la personne incapable de ressentir quoi que ce soit… Un sens, un seul, pourra tous changer, rendre les choses décisives, ou pas. Mais la douleur prendra la suite, évolution macabre que d’infliger une douleur en plus de l’illusion sensorielle. Si il pouvait faire croire que la chaleur existait sans douleur, il sera capable de la transmettre avec…comme des flammes brûlant la peau à vif, faisant hurler ses victimes dans l’illusion, jusqu’à ce que le cœur cesse de battre face à la peur. Illusion parfaite, dangereuse, parfois mortelle mais sur de courtes durées. Parce qu’une illusion reste éphémère, jamais perpétuelle…et enfin, la privation de deux sens, la totalité d’une puissance qu’il aurait aimé ne jamais connaître.

Nécromencie (niveau 1)
évolution du pouvoir selon les niveaux • Ecoute des morts (niv 1) → Vision de la mort d'autrui en prenant la place de l'ôte (niv 2) → Absorption de l'essence vitale (niv. 3) → Ramener les morts à la vie pour une durée limité (niv 4)

Description • Les morts s’éveillent, s’élancent à ses oreilles. Pouvoir morbide qui lui fend le cœur, en totale opposition avec son côté Cupidon. L’entente des morts. Il peut entendre les murmures qui résonnent, de plus en plus forts, à ses oreilles, dans sa tête. Comme menés par une tempête sombre, au sourire sadique. Par intermittence, comme une radio qui s’effrite, qui ne capte pas bien. Parce que ça vient de commencer, de se déclencher. Il peut entendre les lamentations des âmes en peine, les supplications de douleurs, les rires moqueurs des âmes sombres, les hurlements de colère. Et la peur le prend aux tripes, parce qu’il ne comprend pas, ne veut pas comprendre, ne veux pas entendre. Il se bouche les oreilles, mais les voix résonnent plus forts, dans sa tête, et se mélangent. Il devient fou, le gamin au cœur brisé, fendu par tant de morts, tant de souffrance. Et il hurle pour que ça s’arrête, il supplie pour qu’on le laisse ne paix, encore incapable de poser une barrière comme il l’a fait avec son don d’empathie…Lux est prit au piège de la mort. Et pourtant, le pire reste à venir. Il verra…oui, il verra la mort des autres, de ceux qui ont succombés. Il verra comment ils ont sombré, avec leurs yeux, avec leurs sensations. Comme si il prenait possession d’une âme qui n’existe que dans l’au-delà, que dans les enfers. Il vivra leurs souvenirs, comme si c’était les siens. Et ça va le bouffer, parce que la mort ne sera jamais douce, ne sera jamais belle. Les morts sanglantes et violentes seront les plus fortes, les plus imposées. Il se verra trembler, il se verra maudire la vie de lui infliger de telles choses. Le cauchemar continuera, sûrement, parce que sa part démoniaque évoluera, comme une bête qui s’accroche à son hôte. L’enfant de lumière aux ténèbres grandissant pourra, d’un simple frôlement, absorber l’essence vitale d’une personne, d’un démon, d’une créature. Il pourra siphonner sa vie pour la prendre, l’absorber, se l’approprier jusqu’à ce que l’autre meurt, si il ne parvient pas à se détacher. Une drogue, de l’adrénaline pure et simple qui amplifiera toutes ses capacités et le rendra un peu plus sombre à chaque instant. Mais la nécromencie à son but ultime sera de faire revenir les morts, l’espace de deux heures. Il offrira de son énergie au revenant, pourvu qu’un objet ayant appartenu à l’autre soit en sa possession. Deux heures de liberté, avant d’enfin, repartir vers les tréfonds de la mort. Mais à chaque fois, il se verra ôter de l’énergie, devra reprendre des forces, vulnérable, presque.

« Fermes les yeux, Lux. Respire. On va tenter de comprendre ce qu’il se passe, d’accord ? Je sais que rien ne sera facile, que tes souvenirs risques de te submerger, mais c’est la seule solution. Je serais là, à tes côtés, à chaque instant. » Mes yeux se fermes alors que la sorcière s’échappe à mon champ de vision. J’ai besoin de réponses, j’ai besoin de savoir, ce qui se passe. Les murmures, ces pouvoirs qui s’imposes, qui sont tous sauf venu de la bonté. La noirceur semble se faufiler en moi, sans raisons valable. J’ai rien fais pour mériter une telle chose, pour passer du côté obscure. Je n’ai pas d’autres solutions, je dois apprendre de mon passé, je dois chercher en profondeur. Je me sens partir alors que ses paroles deviennent vagues, lointaines. Ma respiration se fige sur un rythme banal et enfin, les images sa faufilent au moment même où j’ouvre les yeux et que mon regard devient totalement opaque… « que vois-tu… »

Je nous vois, tu sais. A cette époque où la jeunesse coulait dans nos veines, où l’amour régnait en moi comme un roi qui a sans cesse peur de perdre sa tête. Je revois ton visage fermé, comme blessé, pour une raison qui m’est inconnue. Je me revois t’approcher, comme un fantôme prêt à hurler mes peurs d’une façon irrationnelle. Je nous vois, Ebere. Je nous vois, à l’époque où nous formions un tous, où je t’aimais si fort que la peur de te perdre était profondément ancrée. « Je peux savoir pourquoi tu m’évites bordel ! » Je me crispe inconsciemment en écoutant mes propres paroles sortir d’un souvenir traumatisant sentimentalement. Parce que t’es là, et d’un point de vue extérieur, je me rends compte de mes erreurs. T’étais pas dans ton état normal, t’étais pas de bonne humeur. J’aurais dû comprendre, j’aurais dû t’aimer plus fort encore. Dieu que je m’en veux, de ne pas avoir été à la hauteur de tes attentes. Mes crises de jalousies, mes hurlements, mes coups de gueule alors que tu encaissais, toujours là pour me rassurer. Dans ton regard, l’amour régnait, jusqu’à ce que la goute fasse déborder ce vase si fragile. « Ne commence pas Lux, ce n’est pas le moment ! » Non, pitié, je ne veux pas revoir cette scène qui m’a brisé le cœur, pour la première fois. Je veux me détourner, mais mes yeux restent rivés sur nous, sur toi. Je m’approche, je tends la main vers toi, mais t’es pas vraiment là Ebere. C’est notre passé…un passé que j’ai gâché au moment où j’ai pas su réaliser, où j’ai pas pu gérer cet amour que nous avions. « T’as jamais le temps. T’as jamais le temps pour parler, c’est ça ? Quoi, t’as décidé de te barrer sans prévenir et je dois dire amen ? » Je me hurle mentalement de la fermer, je me hurle d’arrêter, que je vais tous briser. Mais ton visage se fait plus glacial, plus froid que jamais. Je veux te demander pardon, tu sais, mais à l’époque, y’avait un truc qui clochait en moi… « Tu sais quoi, oui, j’ai plus le temps de te parler. Toi et moi, c’est fini Lux. J’en ai marre de ton comportement, de ta méfiance. Tu ne me fais pas confiance ? Soit, mais à présent, je peux plus t’avoir sur le dos, j’ai d’autres emmerdes à régler qu’un mec incapable de passer une journée sans piquer une crise ! » Et c’est là que tous c’est fendu, tu sais. Je l’ai pas montré ce jour-là, quand j’ai tourné les talons sans répondre, fuyant ton corps tendu et crispé…j’ai rien montré quand j’ai tourné dans le couloir secondaire de l’école de magie, pour me réfugier dans ma chambre et pleurer sans m’arrêter. J’ai rien montrer, mais j’aurais peut-être dû…

Et sans le réaliser, j’ai parlé, exposant mes faiblesses à cette sorcière qui cherche la vérité. J’ai hurlé après cet amour perdu, j’ai revécu une scène jamais vraiment oubliée, à jamais ancrée dans mon cœur trop détruit, trop empathique. Et j’ai supplié qu’il me revienne, je me suis hurlé de faire demi-tour dans la vie d’aujourd’hui…Et je réalise, je réalise que je l’aimais à en crever, mais pas de la bonne façon. J’étais pas assez attentif, y’avait quelque chose qui clochait… « Calme-toi Lux, calme-toi, je suis là…je suis là…tu dois remonter plus loin, Lux. Continue à approfondir, arrache-toi à ce souvenir, aussi douloureux soit-il, tu dois le laisser t’échapper. » Alors je m’arrache et je ferme les yeux, mes paupières s’ouvrent, une fois de plus. « Que vois-tu… »

Je le vois, cet homme tenant un enfant dans ses bras, le visage figé par une douleur intense. Il se tient debout, au centre d’un cercle…j’approche davantage, observe ses traits si semblables aux miens…papa ? Papa, c’est toi ? Seigneur, c’est un si bel homme. Quand il porte son regard tendre sur l’enfant, je réalise que ce bébé n’est autre que moi-même, à quelques jours, quelques instants de vie. Des veines noires parcourent ma peau, comme un venin qui se propage. Je me fige, comme bloqué par la vision qui s’offre à moi. Et elle approche, cette femme que j’ai toujours connue, que j’ai cru être mienne. « Tu dois bloquer l’ascension de ses pouvoirs, Rachel. Je t’en supplie, je refuse qu’il devienne comme Lilith. Son cœur est bon, je le sens battre en lui, mais le poison de sa mère se rapproche, va le soudoyer. » Elle approche, trace des cercles en silence. « Lilith ne va pas tarder, mais promet moi qu’il ne saura jamais…Rachel regarde-moi ! Il ne doit jamais savoir pour son sang démoniaque, tu m’entends ?! » Elle s’arrête, pose sur moi un regard attentif, puis un regard tendre à mon père. Tu l’aimais pas vrai, maman ? Tu aimais cet homme, que tu ne pouvais avoir ? Sinon, tu n’aurais jamais regardé mon père comme moi, je regardais Erebe à l’époque où mon cœur n’était pas abimé. « Je t’en fais la promesse Charles, dépose-le au milieu du cercle et sors de là, je ferais de mon mieux pour dompter son côté démoniaque. Mais saches une chose, Lux ne sera jamais plus entier. Tu lui enlèves une part de lui-même, il ne sera jamais vraiment heureux, Charles. En es-tu conscient ? Es-tu prêt à envisager ça pour ton propre fils ? Le privé d’une moitié de lui, d’une moitié de son âme ? » Et t’hésite pas une seule seconde, papa, pourtant, je ne comprends pas ce qui se passe devant mes yeux, je ne réalise pas. Démoniaque ? Une partie de moi ? Papa, ne fais pas ça, pitié. « Je préfère ça aux pouvoirs épouvantables de sa mère, fais-le ! » Et tu me dépose sur le sol, je hurle après toi, je te supplie. Papa, tu ne réalises pas…non, tu ne réalises pas que ça va me briser, qu’à cause de toi, je ne vais jamais vraiment ressentir les choses convenablement. Tu ne réalises pas ce que c’est, que de vivre sans être totalement entier…Et bien sûr, tu ne m’entends pas, mes hurlements ne servent à rien. Je suis perdu…Papa, t’as juste endormi la noirceur, mais elle s’est jamais vraiment éteinte…

Et je reviens à la réalité, la gorge nouée, les yeux embrumés de larmes salées. « Je… » la sorcière m’observe, terrifiée, sûrement prise de pitié pour le gamin que je suis. Elle pose délicatement sa main sur ma jambe, me murmure que ça va aller. « Je suis…non…comment ? » Elle me sourit tendrement, cherche à trouver les mots alors que je pleure sans m’arrêter. « Ta mère est morte il y a une semaine, Lux. Elle avait placé les barrières qui retenaient ton côté démoniaque, mais avec sa mort, celles-ci se sont effondrés et ton sang te provenant de ta mère s’est mélangé à ton côté cupidon. Tu es à moitié démon mon ange…et ta mère est une démone puissante et cruelle, mais ça ne fait pas de toi un monstre… » Non, non, non. Je plaque mes mains contre mes oreilles, comme incapable d’entendre la vérité. Non, non, non. Ma vie n’a été qu’un mensonge effronté.