(( d e s a s t r e )) // belfort

Race magique : Enfant démoniaque, né d’une union entre deux démons. Les enfers ont été longtemps son refuge, sa maison. Gosse d’immortels, il a hérité de cette appartenance, laissant la jeunesse potentielle, à jamais couler dans ses veines. La maladie ne le touchera jamais, les rides ne se frayeront pas un chemin sur son derme. Il restera démoniaque, purement, sans hybridation…Et avec les années, il fut une évidence que Belfort se faufila en tant que démon de la souffrance, celle qui hante, celle qui fait hurler. Si les enfers furent sa maison, aujourd’hui, les flammes le répugne plus qu’autre chose. Cœur noirci qui œuvre pour le bien, d’une manière souvent déplacée…

Jeux de souffrances (niveau 3)
évolution du pouvoir selon les niveaux • Illusions de souffrances (niv 1) → Absence de douleurs (niv 2) → Privation de la souffrance (niv. 3) → Douleurs physiques (niv 4)

Description • Capacité première, de l’enfant monstrueux. Il a vite réalisé, que la souffrance serait son élément, sa meilleure amie, sa maitresse. Jeunesse dorée, il a appris à entrevoir les illusions de souffrances, déclenchant celles-ci en se servant des terminaisons nerveuses du cerveau, manipulant celles-ci pour faire croire à ses victimes qu’ils souffraient. Et il s’amusait, le gosse, à jouer de ces simples illusions sensorielles. Un mal de crâne par ici, une douleur abdominale par là…et plus il s’en servait, plus la douleur devenait forte, grimpait, s’immisçait. Mais elle ne restait qu’une illusion malsaine, fugace, qui ne durait jamais que quelques instants, quelques minutes. Petit virtuose aux griffes acérées, il a évolué, ce pouvoir, lui offrant l’immunité des souffrances quelconques. Belfort, il peut abandonner la douleur, l’empêcher de l’atteindre, qu’elle soit physique ou même mentale. Ça le prive, d’une quelconque humanité, souvent. Comme un bouton sur lequel appuyé, si la douleur est trop grande, trop insupportable. Et un combattant qui n’a pas mal, c’est un combattant qui n’a rien à perdre…Et ce n’était pas tout…oh non, il peut se protéger de la douleur, mais le stade suivant en est presque risible, pour un démon. Il a la capacité d’ôter la douleur chez les autres, quelques heures, pas plus, la prenant en son corps, faisant marcher son niveau deux. Ainsi, la personne ne souffre pas, physiquement, mentalement. Qu’importe, elle ne souffre plus, mais se voit, elle aussi, privé d’un bout de son humanité. Et puis…la douleur, elle revient au galop, pas comme chez sa propre personne où il peut l’éloigner éternellement. Ce n’est, au fond, que retarder l’inévitable…Et il y a ce stade, qu’il ne connait pas encore. Le sommet de ses capacités et davantage, la plus dangereuse. Elle se lie aux illusions, mais n’en devient pas une. Belfort, il infligera les plus grandes souffrances, d’un regard, d’un sourire. Il pourrait offrir celle-ci, comme un tendre baiser, alors que le crâne menace d’imploser…

Appartenance d'âme soeur (niveau 1)
évolution du pouvoir selon les niveaux • Attraction animal (niv 1) → Communication mentale (niv 2) → Union psychologique / destiné à son âme soeur (niv. 3) → Métamorphose complète (niv 4)

Description • Capacité anodine et pourtant, primordiale. Le destin qui se mêle, qui se joue de lui, d’eux. Parce que ça ne concerne pas les autres, mais bien leur propre sort…événement déclencheur, son regard croisant celui de l’être destiné, sans même qu’il ne puisse le réaliser. Cette capacité le poussera vers son âme sœur, se focalisera sur lui, comme pour lui chuchoter que la fuite est impossible…Premier niveau qui s’est déclenché récemment, alors qu’il l’empêchait de finir une mission. Un regard échangé, un ricanement provocateur et le niveau un s’est enclenché, comme pour se rire des deux hommes, de lui…Attrait des rapaces, se basant sur le côté familier de son âme sœur. Belfort est capable d’attirer ceux-ci, davantage les Faucons, à plusieurs kilomètres. Ils sont attirés par lui, comme un papillon face au soleil…mais la face cachée est pire encore. Car si il peut annuler sa capacité pour ne pas attirer les rapaces, il ne peut éteindre son attrait pour Dorian, son âme sœur, lorsqu’il est sous sa forme animal. Celui qui lui est destiné sera irrémédiablement attiré vers lui, souhaitant l’approcher, chercher le contact, sans pouvoir lutter. La sourdine est impossible, pas pour lui…et Belfort est pris au piège de son propre attrait. Et si l'hybride se refuse à prendre forme animal pour échapper à cet attrait, la capacité luttera, appellera le Faucon pour obliger son âme soeur à se transformer, le rejoindre, sans que l'un ou l'autre puisse y résister. Et l’évolution est pire, plus sournoise que jamais. Communication mentale, avec ces prédateurs volants, les rapaces enchanteurs. Belfort pourra communiquer avec ceux-ci, et seulement ceux-ci, se faufilant dans leurs pensées. Mais encore une fois, la face cachée est risible, malsaine. Parce qu’un mur peut l’empêcher de glisser dans les pensées de ces animaux, mais pas de son âme sœur. Capacité de communiquer avec Dorian, seulement si il est sous sa forme animale, par la pensée. Et encore une fois, le mur est impossible, il se faufile, ils se lient, davantage, un peu plus. Ils auront beau s’insulter, se hurler dessus, aucun des deux ne sera en mesure d’arrêter les pensées de l’autre. Et si seulement ça s’arrêtait là, mais ça continue, encore et toujours. Le niveau trois est le plus important, le plus dur à porter pour les deux hommes. Ils doivent prononcer, à haute voix, qu’ils sont âme sœurs. L’acceptation, certes, mais qui ne signifie pas forcément qu’ils sont prêts à s’engager. Et là, le niveau trois implosera, ricanera, les liants psychologiquement. Dès lors, les deux pourront ressentir les émotions de l’autre, les sensations qui se faufilent chez le second. Mais pire encore, ils ne pourront plus s’unir à d’autres. Belfort deviendra insensible aux charmes des autres, aux caresses d’inconnus ou d’inconnues, allant jusqu’à être malade si il tente de résister, de persister. Il ne souhaitera que lui, ne désirera que lui et son corps, surtout, ne réagira qu’à Dorian. Et c’est pour cette raison que les créatures aux attraits charnels, comme les sirènes ou les incubes, n’auront plus d’effets sur lui…du moins, physiquement et charmeusement. Parce que, lui, sera lié à l’être destiné, ne peut être dompté. Et comme pour sceller ce pacte, la tâche de naissance de Dorian s’imposera par magie sur la peau de Belfort, comme pour marquer le démon, de son appartenance à l’hybride. Et risiblement, l’hybride sera dans le même cas que Belfort…Dès lors, ils seront incapables de se faire du mal, d’empêcher quiconque d’approcher le second. Une force évidente les retiendrait, les obligerait à se protéger mutuellement. Et enfin, le but ultime qui susurre que l’union est totale, en osmose avec l’être aimé. Quand, enfin, Belfort acceptera de s’ouvrir entièrement à Dorian, à l’accepter totalement en lui. Le lien se fortifiera une dernière fois et, dans une brume sombre, le démon pourra prendre la forme identique de Dorian, sous sa forme de Faucon. Le même plumage, la même tâche de naissance, les mêmes iris…ou presque, car Belfort aura les yeux tachetés de bleus. Mais dès lors, il appartiendra éternellement à son âme sœur, et si Dorian devait sombrer, Belfort tomberait avec.

ps : Je précise que la capacité âme soeur a été parlé avec Dorian et accepté par celui-ci, dans tous les sens. Il est donc d'accord pour les conséquences sur son personnage.

« Dorian, je suis rentré… » grognais-je. Une journée pourrie à l’horizon, l’impatience de retrouver cet abruti que j’ai fini par épouser trois ans plus tôt…Seigneur, du temps avait coulé sous les ponts. Qui aurait pu imaginer que j’allais finir avec une alliance aussi lourde que sa tête, à mon doigt. Pas moi. Encore moins lui. Fermant la porte, je fronce les sourcils en allant dans la cuisine toute équipée que j’avais récemment changé. A croire que je deviens une bonne femme de ménage, cherchant à agrandir son intérieur. « Dorian ! Ramène ton cul, j’ai la dalle et j’ai passé une sale journée. » Et le silence…Du moins, jusqu’à ce qu’un faucon fasse son apparition par la fenêtre, son plumage élégant identique au mien aujourd’hui. Si je ressemble à ça transformé, je suis carrément canon. « Tu le seras jamais autant que l’original, alors arrête de te prendre pour dieu… » que résonne la voix de mon âme sœur dans ma tête. Roulant des yeux, je balance un torchon sur le volatile qui esquive avec agilité. « Reprend forme humaine et aide moi à faire à manger…d’ailleurs, je t’ai déjà demandé de pas laisser traîner tes flingues dans le salon ! La prochaine fois, je te l’enfonce là où ça ne devrait pas se trouver… » menaçais-je le rapace en le pointant u doigt alors que le rapace…reste un rapace. « Tu me menace ? Vraiment ? T’es au courant que je peux te priver de sexe ? Mari ou pas, ceinture mon grand. » Je crois que cette menace, je l’entends depuis…piouf, bien des années, avant même que j’accepte d’épouser cet imbécile heureux qui m’était destiné. « Parle à mon cul, ma tête est malade. Si tu viens pas manger, je vais voir le voisin…. » Oups…peut être pas la bonne chose à dire.

Je pense pas avoir déjà été aussi vite pour fermer une fenêtre, lisant les intentions sadiques dans la tête de l’hybride. Avec les années, je n’oublie pas…je n’oublie pas qui il est, ce que nous sommes. Moi, un démon pure souche, lui un hybride mercenaire. Deux êtres différents et pourtant, liés, dès le départ, pour des raisons obscures…âme-sœur. Tellement rares, et pourtant, il fallait que ça nous arrive à nous. Lui, l’indomptable qui m’en avait fait baver. Moi, le provocateur, qui l’avait rendu fou. Personne n’aurait pu dire, prévoir, que nos âmes étaient complémentaires, qu’un jour, on accepterait l’évidence même que vivre l’un sans l’autre, c’est littéralement impossible. « On ne tue pas le voisin ! » Marmonnais-je alors, qu’enfin, l’homme apparait, le regard froid, ironique. Putain, je crois qu’en plus d’être amoureux de son cul divin, je suis amoureux de sa gueule de con. « De toute façon, même si tu voulais te taper le voisin, t’en serais incapable…à cause de TOI » ouai bon…pas faux…depuis que nos capacités se sont mêlées, mon corps réagis plus qu’à lui et vice-versa, je ne vais pas me plaindre, faut bien rassasier l’hybride… « Plein toi…la première fois que tu l’as réalisé, ta gueule en valait la chandelle. Maintenant range tes joujoux et viens m’aider à faire à manger, en bon petit mari que tu es. » Souriais-je en coin, en lui lançant un regard entendu. Parce que j’adore, l’emmerder, ça n’a pas changé. Je l’ai cherché, durant des années, pratiquement trois cent ans. Et en le trouvant, mon cauchemar avait commencé. Dire qu’entre nous, ce fut le coup de foudre serait risible…Je me pensais programmer pour le détester, pas pour l’aimer. Un démon comme moi, se tournant vers le bien, âme sœur d’un tueur. La blague.

« Tu ne m’as d’ailleurs jamais dit, pourquoi, tu avais décidé de rejoindre le côté du bien… » que j’entends murmurer à mon oreille, des mains affolantes s’enroulant autour de moi, alors que je dégageais le plan de travail. Il est vrai que j’ai tendance à ne pas en parler et même si notre lien est réciproque, j’évite tout autant d’y penser…Dorian a accès à celles-ci, à mes émotions, niveau intimité, c’est ballot ! Cessant mon activité, je pousse un soupire. « Tu vas rire, mais c’est un peu à cause de toi… » et effectivement, mon mari éclate de rire derrière moi…en même temps, Dorian est pas un exemple de sainteté, au contraire. « Putain, tu t’es raté pour le coup… » « oh ta gueule et laisse-moi finir, où je t’arrache la langue… » Bien qu’elle me soit régulièrement utile. « Quand j’obéissais encore à la source, une prophétesse m’a annoncé que je trouverais mon âme sœur, un jour. Que cette âme sœur vacillait entre le bien et le mal, qu’à cause d’elle, j’éprouverais milles souffrances si je m’entêtais à la trouver… » Me tournant pour faire face à l’hybride, j’observe ses traits avec attention. Tant de vérité mais le jeu en valait la chandelle. « …alors, j’ai décidé que mon destin m’appartenait et dans un sens, je me suis dis que si je me repentais, peut-être, que cette souffrance serait plus facile à gérer…que des amis pourraient davantage m’aider que des ennemis, à trouver la personne qui m’était destiné… » et c’est pour ça, que j’ai finis du côté des pseudo gentil, pour sa belle gueule que je ne connaissais pas encore. Tant d’années dans une vie à chercher la personne qui causerait ma perte. Et pourtant, je le vois se crisper, un peu et je devine ses pensées.

« Et elle avait raison, n’est-ce pas ? T’as souffert, à cause de moi. Ne me mens pas, on est connectés, je peux le deviner. » Connerie de lien…mais je ne comptais pas lui mentir. Me hissant sur le plan de travail, je prends ma tasse de café pour la porter à mes lèvres. « J’ai grandi en enfers, j’ai tué plus de personnes que tu ne pourrais l’imaginer. Car n’oublie pas, j’ai cent ans de plus que toi bébé…et…oui, au final, j’ai jamais autant souffert qu’avec ta face de rapace. Mais l’avantage, d’être le démon de la souffrance, c’est que je pouvais l’éteindre et l’ignorer. Par l’enfers, je t’ai détesté Dorian, de tout mon être, mais mon cœur refusait de te haïr et c’était ça le plus difficile. Et au final…regarde où nous en sommes. La souffrance elle compte pas, parce que c’était ce qui devait arriver. Et que maintenant, t’as décidé de foutre un genou à terre et de m’enchaîner. Bon, j’avoue que c’était drôle, tu suais comme un con, t’étais super mal à l’aise, mais j’ai kiffé ça. Si je regrette ? Non. Si j’ai souffert ? Oui. Est-ce que je changerais quelque chose à nos erreurs ? Non. Parce que tout ça, ça nous mène ici, et maintenant… » Parlant avec ma nonchalance évidente, je hausse les épaules alors qu’il vient déposer un baiser sur mes lèvres…et ce mot résonne dans ma tête, dit rarement à voix haute, parce que monsieur n’a jamais été expressif à ce point. Alors je souris tendrement. « Moi aussi je t’aime connard. Maintenant, soit tu m’enlèves mes vêtements, soit tu fais à manger. » Ok, le choix a été vite fait pour le coup…

Mais vous savez quoi…et si on commençait par le commencement ? Revenons des années en arrière, là où tout ça n’existe pas encore…